TOUT S'EST BIEN PASSÉ

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Tout s’est bien passé est un livre d’Emmanuèle Bernheim qui raconte comment elle a aidé son père à mourir, après qu’il ait été victime d’un AVC et demandé à sa fille de d’organiser la fin de ses jours en Suisse.

Ce livre devait être adapté par Alain Cavalier, qui devait jouer le rôle du père et Emmanuèle son propre rôle. Mais alors qu’il préparait le tournage, la romancière a appris qu’elle avait un cancer. Et Cavalier a transformé ce projet en documentaire sur la fin de vie, intitulé Etre vivant et le savoir, qu’il a présenté à Cannes, mais sans la romancière décédée.

Il aura fallu que François Ozon, avec qui l’écrivaine avait collaboré sur plusieurs films, s’y colle pour voir cette histoire du grand écran. Pour jouer Emmanuèle,François Ozon a choisi Sophie Marceau, héroïne de La boum, film dont il est très fan. Le père, lui, est joué par André Dussollier, la mère par Charlotte Rampling et la sœur par Géraldine Pailhas. Quant à la représentante d’association suisse d’aide à la fin de vie, elle est interprétée par Hanna Schygulla, égérie du cinéaste allemand Reiner Werner Fassbinder, dont Ozon est aussi très fan.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS (Dans ce film de Stéphane Brizé, Vincent Lindon aide sa mère à mourir. Sublime.) ou encore ETRE VIVANT ET LE SAVOIR (Un film d'Alain Cavalier qui voulait adapter Tout s'est bien passé).

François Ozon est le plus prolifique de nos réalisateurs : en 23 ans de carrière, avant Tout s’est bien passé, il a tourné 20 longs métrages ! Fils d'un biologiste et d'une prof de Français, François Ozon a commencé par prendre des cours de comédie, avant de s’orienter vers la mise en scène. Pendant ses études de cinéma à la Fémis, il réalise de nombreux courts métrages. L’un d’eux, Une robe d'été, vision primée à Locarno et présentée à Cannes en 1996 permet à Ozon de se faire un nom au sein du jeune cinéma français.

En 1997, il a réalisé le moyen métrage Regarde la mer, avant de passer au long un an plus tard avec Sitcom. En 2000, Ozon fait l'unanimité auprès de la critique et du public avec Sous le sable, son quatrième film - le premier coécrit avec Emmanuèle Bernheim, qui a marqué le come-back éclatant de Charlotte Rampling. L’année suivante il connait son premier gros succès public avec 8 femmes qui réunit quelques-unes des plus grandes actrices du cinéma français : Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Fanny Ardant, Emmanuelle Béart ou encore Ludivine Sagnier, qu’il fit tourner juste après dans Swimming Pool, un nouveau succès.

Après quoi Ozon change continuellement de registre, passant du drame conjugal 5X2 au mélo romanesque Angel, de l’adaptation d’un classique du boulevard, Potiche, au drame sociétal Grace à Dieu, en passant par le film d’ado noir aux résonnances autobiographiques Été 85 ou à l’adaptation hommage à une collaboratrice et amie avec Tout s’est bien passé.

Emmanuèle Berheim n'est plus là pour la voir, hélas, mais elle serait sans doute heureuse de l'adaptation de son livre Tout s'est bien passé qui raconte la décision de son père de mourir après un AVC qui l'a laissé diminué. Elle serait surtout fière de la façon dont ...

Au revoir peut-être Andre, octogénaire victime d’un AVC, est désireux d’en finir avec la vie. Or, la France interdisant l’euthanasie, c’est en Suisse que son souhait pourrait être exaucé. Pour ses filles Emmanuelle et Pascale, l’objectif de respecter cette volonté ...

Depuis quelques années, j'ai pris pour habitude de regarder les films de François Ozon, avec plaisir. Cette fois-ci, pas de place pour l'érotisme. Le réalisateur aborde un sujet délicat, celui de l’euthanasie ou du suicide médicalement assisté sans parti-pris Je dois vous ...