TREMBLEMENT DE TERRE

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Planquez-vous sous les tables, voici « Tremblement de terre » de Mark Robson, sorti en 1974. C’est un film de destruction massive où la ville de Los Angeles subit le big one et où quelques malheureux survivants tentent de sortir des décombres.

Parmi eux Charlton Heston, Georges Kennedy, côté messieurs et Ava Gardner  ou Genevieve Bujold, côté dames. Le héros quitte sa femme pour sa maitresse, mais il bosse pour son beau-père. Un couple qui se lézarde c’est terrible, surtout le jour où la ville va s’effondrer. 

« Earthquake » est réalisé par le vétéran Mark Robson et c’est un des premiers films catastrophes, genre qui s’épanouit au milieu des années 70. Mieux : il était équipé à l’époque du « sensurround », un procédé sonore qui envoyait des infra basses  et  provoquait des vibrations dans les sièges des spectateurs. Aujourd’hui c’est un charmant long métrage avec effets spéciaux et maquettes vintage. Bref, quasiment un conte de fées.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SAN ANDREAS (Un nouveau séisme ravage Los Angeles, et la 3D le rend encore plus spectaculaire. Heureusement, Dwayne Johnson est là pour sauver tout le monde.) ou encore L'AVENTURE DU POSÉÏDON (Parce que ce film-catastrophe se déroule dans un décor surprenant et impressionnant : un paquebot retourné par une lame de fond. Tout est inversé et les survivants doivent marcher sur le plafond pour s'en sortir.).

Le 9 février 1971 un tremblement de terre de magnitude 6,6 sur l’échelle de Richter secouait la vallée de San Fernando dans le périmètre de Los Angeles. Au même moment le film « Airport » de Georges Seaton effrayait les publics américains, heureux de se faire peur. L’idée vint alors aux producteurs d’Universal de faire un film apocalyptique sur la destruction de leur ville. Au moment où l’œuvre entrait en production, la rumeur circula que les concurrents, à savoir la Fox et la Warner associés, préparaient, eux aussi, un énorme film catastrophe. Heureusement il ne s’agissait pas de tremblement de terre mais d’un incendie dans un immeuble. En effet, en 1974, sortait « La tour infernale » de John Guillermin qui allait devenir l’archétype du film de désastre. Mais aussi « 747 en péril » de Jack Smight, autre sommet catastrophe du box-office. 

Pour son big one, Universal avait misé sur un procédé plus marketing que cinématographique : le sensurround. Le résultat fut onéreux et pas forcément probant. Dans deux cinémas à Chicago et à Phoenix ont dû le déconnecter car des morceaux des enceintes tombaient sur les spectateurs. Il avait été même été envisagé (avant de renoncer) de faire tomber sur eux des faux gravats en polysthirène… Le procédé fut encore utilisé pour « La bataille de Midway » (1976), « Le toboggan de la mort » (1977) et « Galactica : la bataille de l’espace » (1978) avant qu’il ne soit définitivement remisé au musée du cinéma. Pour jouer la femme de Charlton Heston, le studio traqua Audrey Hepburn qui s’était retirée des plateaux depuis une dizaine d’années. Elle n’aima ni le script ni les dialogues et refusa. C’est alors qu’Ava Gardner entra en jeu, parce qu’elle voulait passer le printemps à Los Angeles. 

Quant à Charlton Heston, il se battit contre le studio et contre son réalisateur pour mourir à la fin ! On crut qu’il était déjà secoué pourtant il obtint gain de cause. Dans un film de deux heures, le tremblement de terre proprement dit ne représente que neuf minutes d’action. Mais il avait été présent comme force tellurique : les premiers et derniers jours de tournages furent marqués par une réelle secousse ! La faille de San Andrea voulait rappeler à l’arrogant Hollywood que le pire était encore (toujours…) à venir.

Tremblement de terre est le troisième des "Big Four" des films catastrophe des 70's. Il souffre tout d'abord du syndrome commun à tous ces films : une mise en place assez lente. Toutefois, divers événements plus ou moins graves ont lieu avant le "Big One", évitant au spectateur ...

Les années 70 marque une vague de film catastrophe nouveau avec Airport de George Seaton, La Tour infernale de John Guillermin ou encore L'aventure du Poséidon de Ronald Neame. En 1974, Mark Robson réalise l'une de ses dernières œuvres : Tremblement de terre L'histoire se ...

Je vais raconter brièvement comment j'ai vécu ce film lorsque je l'ai vu en salles en 1974 alors que j'étais un jeune ado : l'énorme intérêt de ce film c'était le "sensurround", procédé sonore révolutionnaire constitué de gros haut-parleurs en fond de salles et sur les ...