DIRTY GOD

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Les violences faîtes aux femmes sont enfin devenues un sujet de réflexion majeur, qui interroge et mobilise : la société semblant découvrir l’ampleur du problème… Le film de Sacha Polak raconte en fait l’histoire terriblement ordinaire d’une des millions de victimes recensées chaque jour à travers le monde…

Celle de Jade, survivante d’une relation tragique et toxique, défigurée à l’acide par son ex-compagnon. Une femme dont les blessures physiques et morales sont immenses et qui, pour tenter de se raccrocher à la vie, va tout miser sur sa petite fille de deux ans. Chaque jour, il faut faire face à ce visage torturé, accepter le reflet du miroir mais aussi le regard des autres…

Avec ce 1er film, la réalisatrice néerlandaise impose d’emblée la puissance d’un récit et celle de sa direction d’acteur ou plutôt d’actrice : la performance de Vicky Knight, jeune comédienne elle-même victime de sévices et portant de réelles cicatrices est tout simplement stupéfiante…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MASK (Comment faire face au regard des autres quand la vie ou la maladie vous ont défiguré ? Qui est le monstre ? Qu'est-ce que la vraie laideur ?) ou encore PLUS JAMAIS (Les violences faîtes aux femmes est enfin devenu un sujet majeur de nos sociétés : le cinéma s'y est intéressé depuis longtemps...).

Le thème des violences faîtes aux femmes occupe depuis longtemps une place importante dans l’inspiration des cinéastes. Comme si le 7e art avait d’abord tiré une sonnette d’alarme que tout le monde semble enfin entendre… « Dirty god » en 2019 est un des derniers exemples en date de ces films qui traitent de ce sujet de société mais il est donc loin d’être un cas isolé. Si l’on remonte la longue liste des longs-métrages qui l’abordent, on peut noter en 1937 « Femmes marquées » avec Bette Davis et Humphrey Bogart qui montrait de façon adaptée l’emprise du parrain mafieu Lucky Luciano sur le monde de la nuit et notamment les travailleuses du sexe…

En 1978, le « Violette Nozières » de Claude Chabrol abordait de manière frontale la question de l’avortement, tout juste légalisé en France, en replongeant dans les horreurs de l’interruption volontaire de grossesse à l’époque de sa clandestinité… L’année suivante, « La dérobade » de Daniel Duval offrait à Miou-Miou le rôle marquant de Marie, femme abusée et battue par son compagnon proxénète, tentant dans la fuite de trouver la survie et de retrouver la possession de son corps… En 1988, dans « Les accusés », Jodie Foster ose incarner la question du viol à travers l’histoire vraie d’une femme abusée par trois hommes dans un bar, devant d’autres hommes, spectateurs passifs et excités entonnant l’insupportable rengaine bien connue du « elle l’a bien cherché » … L’oscar de la meilleure comédienne viendra commencer à lézarder le puissant édifice du machisme ambiant à Hollywood.

Sans star ou moyens comparables mais avec tout autant de force, il est bon de noter que d’autres cinémas s’intéresse à cette question et parfois dans des régions du monde où le fait même de l’exprimer est tabou : « Much loved » de Nabil Ayouch a ainsi créé le choc au Maroc en 2015 en montrant au grand jour la réalité de la prostitution et comment ces femmes vendant leurs charmes à une riche clientèle devaient faire face à la violence d’une société qui les condamne tout en les utilisant…

Le regard des autres... Tellement compliqué d'assumer son corps, son style, de ne pas se sentir jugé chaque jour à notre époque. Cette histoire parait extrême mais en fait c'est devenu courant ces attaques à l'acide, et l'hérine témoigne de plusieurs victimes qui existent. La ...

Un titre prometteur, un synopsis un peu sirupeux, une bande-annonce trop explicite. Les signaux sont contradictoires pour annoncer Dirty God, de la Néerlandaise Sacha Polak. Et c’est la nature des sentiments qui peut animer le spectateur de ce premier film en langue anglaise ...

Un film qui m'a fait l'effet d'une bombe. Étant moi-même grande brûlée, j'avais à cœur de trouver un film qui sache refléter les nombreuses facettes qui constituent "la vie d'après". Clairement, ce n'est pas avec "Sauver ou Périr" (et ses dialogues ...