JE PROMETS D'ÊTRE SAGE

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Le mélange des genres peut donner le meilleur comme le pire. Je promets d’être sage, trouve son équilibre entre le film d’arnaque et la comédie romantique, porté par un couple d’acteurs explosifs, brillants et littéralement dingues : j’ai nommé Léa Drucker et Pio Marmaï. 

L’histoire débute dans un théâtre où on assiste à une représentation théâtrale épique, durant laquelle, Franck (Pio Marmaï) pète les plombs, excédé par la timidité de sa troupe, à laquelle il se joint pour finir par terroriser les spectateurs des premiers rangs. Un désastre. A la suite de quoi, aspirant enfin à une vie normale, il plaque tout et accepte un poste de gardien de musée à Dijon... 

Là, il fait la rencontre de Sibylle (Léa Drucker) qui travaille comme agent de surveillance. Elle est bizarre Sibylle, qui prend un malin plaisir à se montrer désagréable. En fait, on comprend vite qu’elle a un « pète au casque » bien qu’elle tente de le dissimuler. Ce qui ne va pas manquer d’intriguer son nouveau collègue. Mieux que ça : ils finissent par se trouver des affinités et imaginent de monter une escroquerie avec le musée pour décor… La suite, on vous la laisse découvrir ! 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ESCROCS MAIS PAS TROP (Où Woody Allen mettait en scène déjà une bande d'escrocs à la petite semaine...) ou encore MUSÉE HAUT, MUSÉE BAS (2007) (La vie folle d'un musée vue par Jean-Michel Ribes).

Je promets d’être sage est le premier long métrage de Ronan Le Page, auteur au préalable de trois courts de tonalité plutôt dramatique. L’idée est né au sortir d’une longue période de frustration éprouvée avoir passé des années à essayer de monter un premier film en vain. Il était au bord de renoncer à sa passion et avait soif de normalité. C’est alors qu’écrire une comédie sur le sujet lui a “paru salutaire”. 

Inspiré par un ami employé dans un musée, il commence à s’intéresser à ce milieu opaque qu’il trouve “poétique et extrêmement cinégénique” et offre la particularité explique-t-il d’être à la fois un cadre “à l’abri du monde, mais aussi très étouffant…". Le tournage a eu lieu au Musée des Beaux Arts de Dijon où nombre d’autorisations ont été nécessaires afin d’installer des nacelles avec de grands projecteurs à l’extérieur du bâtiment pour éclairer la salle des tombeaux. Un responsable du musée était présent en permanence pour surveiller que les mouvements de caméra ne viennent pas heurter les statues. Il y avait de quoi, quand on note l’énergie explosive que manifestent les acteurs dans certaines scènes ! 

Amateur de comédies, fan de Jean-Paul Rappeneau notamment, le réalisateur voulait que le personnage de Léa Drucker ait le caractère insaisissable de Catherine Deneuve dans Le Sauvage et a demandé à l’actrice de revoir le film pour l’occasion, tandis qu’il confiait à Pio Marmaï son amour pour le cinéma de Pierre Salvadori et de Claude Miller. Durant le tournage, il a conduit les deux comédiens à faire des prises dans des directions de jeu très opposées, jusqu’à trouver l’équilibre, Ronan Le Page leur autorisant aussi des moments d’improvisation. Et résultat est là, éloquent, virevoltant, brillant. Malgré la promesse de se montrer “sage”. Promesse non tenue, heureusement.

Sorti dans l'anonymat complet le même jour que le Tarantino, voilà pourtant un premier film bien sympathique. On oscille entre la comédie dramatique et la comédie romantique avec un certain bonheur. L'intérêt vient plus de l'évolution de la relation entre les personnages ...

Il aborde aussi les sujets du sens de la vie, de la docilité en société: comment rentrer dans le moule... (texte de 2021 corrigé en 2023)J'avais vu ce film en salle avec plaisir et surprise car je n'en connaissais pas le sujet et surtout pas ses décors originaux. Vu ...

Dans la catégorie des comédies romantiques où deux accidentés de la vie finissent par aller mieux en tombant amoureux, le premier long métrage de Ronan Le Page est une agréable surprise. Attention, ne vous attendez pas à prendre une énorme claque et à devoir corriger tous ...