LE MAÎTRE D'ÉCOLE

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« Vous sortez sans chahuter et vous vous bagarrez pas dans la cour, je vous regarde. » Si on ne l’a pas entendu 1000 fois, celle-là, de la part de l’instit’, on ne l’a jamais entendu ! Sauf qu’on n’avait pas Coluche pour nous faire la classe, nous, et c’est bien dommage. 

Dans Le Maître d’école, il joue Gérard Barbier, vendeur de vêtements démissionnaire, qui devient instituteur par amour des gamins. Nouveau à l’école, il se familiarise avec le métier au contact de Jacqueline Lajoie, prof dépressive jouée par Josiane Balasko, et Monsieur Meignant, le syndicaliste. 

Histoire d’une vocation et portrait juste de l’école des années 80, profondément républicaine, et d’une France qui passe sous Mitterrand, Le Maître d’école, réalisé par Claude Berri, offre à Coluche l’un de ses rôles les plus tendres, de grand gamin le cœur sur la main.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NOS JOURS HEUREUX (Des jeunes gens s'occupent d'enfants et découvrent les joies des colonies de vacances.) ou encore PRIMAIRE (Là encore, on suit le quotidien d'une maîtresse d'école, mais le regard est plus sérieux et plus "documentaire".).

Le Maître d’école est inspiré de « Journal d’un éducastreur » que Jules Celma écrit en 1971 après avoir été pendant l’année scolaire 1968-1969 instituteur suppléant. Sa particularité, c’est de donner à ses petits élèves une liberté totale qui, espère-t-il, les épanouira. De ces expériences sur quatre remplacements, il tire ce livre librement adapté par Claude Berri en 1980. Par ailleurs, Jules Celma réalise en 1975 L’École est finie, un documentaire narré par Philippe Noiret. Fils de républicains espagnols, il a écrit en 2009 son premier roman de fiction « El Indio » sur fond de Guerre civile espagnole, nous dit le site de Babelio. 

Le Maître d’école marque la deuxième collaboration entre Claude Berri et Coluche. Avant, le réalisateur avait dirigé l’acteur et humoriste dans Le Pistonné en 1970, dans le rôle de Marquand – le tout premier rôle de Coluche au cinéma ! Après Le Maître d’école, il retrouvera son metteur en scène sur l’iconique Tchao Pantin en 1983. C’est LE grand rôle dramatique de Coluche – si bien qu’aujourd’hui, quand un artiste connu pour la comédie joue un rôle très sérieux et dramatique avec succès, l’expression consacrée est qu’il a fait « son Tchao Pantin ». Grâce à Tchao Pantin, Coluche a obtenu un César du Meilleur acteur en 1984. 

Au générique du Maître d’école, on entend l’un des tubes incontestés de Richard Gotainer, l’un des auteurs les plus singuliers de la musique française : « Le Sampa », 3m35 de bonheur un peu barge et d’allitérations infernales. On l’entend une seconde fois à la fin du film, pour la longue scène de mariage de Gérard – et on voit même Gotainer sur scène ! Sorti uniquement en 45 tours, le titre ne fait partie d’aucun album de Gotainer à l’époque. L’autre grande chanson du film, c’est celle du générique de fin : « Le Maître d’école » qu’Alain Souchon a écrite exprès pour le film de Claude Berri. Elle est commercialisée en 45 tours en face B de « Sommerset Maugham ».

Les plans se suivent mais ne se ressemblent pas mais ce film est culte, ce film est drôle. On se demande comment il ont osé faire certaines choses comme faire fumer un gosse... Mais on se retrouve l'éducation nationale telle qu'elle est avec son prof syndicaliste ( non, non ...

J'ai dû le voir quelques fois en partie quand j'étais plus jeune. Sympa ce petit film. En plus, on sent que Berri s'est documenté et qu'il n'a d'ailleurs pas dû exagérer beaucoup pour obtenir ses gags. C'est un peu simple peut-être sur le fond, mais je pense que Berri voulait ...

En plus d'être l'une des plus grandes, des plus belles et des plus drôles comédies de sa génération, ce film (que j'ai découvert en salle à l'automne 1981 et que je ne cesse de revoir depuis) bénéficie qui plus est d'un vrai regard de cinéaste. Le travail de Berri est ...