LE COMMANDO DE SA MAJESTÉ

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Le film est dédié à Lord Mountbatten, dernier vice-roi des Indes, assassiné par l’IRA, quelques mois avant le tournage. Parce qu’il était lié à l’histoire que raconte le film, une page longtemps ignorée de la dernière guerre. A savoir une opération de commando menée par les Anglais pour couler trois bâtiments allemands en rade de Goa, alors comptoir portugais, donc neutre.

Le titre original nous parle de Sea Wolves, autrement dit de Loups de mer. Pourtant nous ne passons que peu de temps en mer. Le sous-titre est plus parlant : La Dernière Charge des Chevau-légers de Calcutta. Qui souligne la bravoure d’un corps d’armée qui n’était pourtant pas formé à jouer les sections d’assaut.

On s’attend donc à voir un film de guerre, ou du moins d’action, du style des Canons de Navarone, où officiaient déjà Gregory Peck et David Niven, vingt ans plus tôt. Mais le film signé Andrew McLaglen ne se plie aux règles du genre que dans son dernier tiers. Après nous avoir entraîné dans un film d’espionnage plutôt décontracté…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES DOUZE SALOPARDS (C'est un autre commando formé d'éléments improbables qui part en mission contre les Allemands) ou encore OPÉRATION CICÉRON (Une autre histoire d'espionnage (vraie) pendant la seconde guerre mondiale).

Le Commando de sa Majesté est un film de vétérans. Parce que les personnages ont l’âge de leurs artères, leur succès face à l’ennemi étant d’autant plus méritoire. Parce que les comédiens qui leur prêtent leurs traits ne sont pas non plus des débutants. Roger Moore a 53 ans, Gregory Peck 64 et David Niven 70. Et Trevor Howard et Patrick McNee ne sont pas non plus des blancs-becs. Quant au réalisateur, Andrew McLaglen, 60 ans, c’est l’un de ses derniers films… Il avait par ailleurs l’intention au départ de réunir le trio des Oies sauvages, mais Richard Burton et Richard Harris n’étaient pas libres pour retrouver Roger Moore.

Roger Moore, justement. S’il donne le sentiment de jouer les espions avec un certain flegme et d’incarner un séducteur sûr de lui, c’est sans doute parce qu’il ne cherche pas à faire oublier que ce Commando de Sa Majesté a été dans son planning pris en sandwich entre deux aventures de James Bond, Moonraker et Rien que pour vos yeux. Le film a été tourné en Inde, en Allemagne et à Londres, aux studios de Pinewood où Octopussy verra le jour trois ans plus tard. Enfin, ce n’est pas à Barbara Kellerman que devait échoir le rôle de la belle espionne, mais à Diana Rigg, alias Emma Peel dans la série Chapeau melon et Bottes de cuir, qui reste à ce jour la seule à avoir épousé James Bond. Dans Au service secret de Sa Majesté. On n’en sort pas…

Quant à Andrew McLaglen, c’est un spécialiste des films d’action. Et le fils de Victor McLaglen, l’un des acteurs fétiches de John Ford. Ce dernier a mis le pied à l’étrier au petit Andrew. En le nommant assistant pour L’Homme tranquille. Et c’est tout naturellement que notre homme a signé plusieurs westerns, souvent avec John Wayne ou James Stewart. Le Grand McLintock, Les Prairies de l'honneur, Bandolero ou Les Géants de l’Ouest… Mais on lui doit également un bon nombre de films de guerre. Avec des hommes, des vrais, des tatoués. Disons qu’il est sans doute le dernier représentant d’un certain cinéma hollywoodien.

Le Commando de Sa Majesté (The Sea Wolves) est un film d'aventure américano-britannique réalisé par Andrew V. McLaglen, écrit par Reginald Rose, d'après le roman Boarding Party de James Leasor (tirée de faits réels, l'opération Boarding Party réalisée par le SOE. (Special ...

Roger Moore alias James Bond 007 (doublé par son usuel Claude Bertrand) David Niven alias James Bond 007 (doublé par son fréquent Bénard Dhéran) Gregory Peck alias John Ballantine / Dr Edwardes Patrick Macnee alias John Steed (doublé par son fidèle Jean Berger) Trevor Howard ...

Le film est de 1980, mais il possède un esprit à l'ancienne, dans le style des Canons de Navarone où comme par hasard on y trouvait déjà Gregory Peck et David Niven. C'est du film de commando classique pendant la Seconde guerre mondiale, avec toutes les péripéties que ça ...