Réalisateur : Robert Enrico.
Casting : André Falcon, Dorothée, Michel Serrault, Philippe Noiret, Pierre Arditi, Gaëlle Legrand, Guilhaine Dubos. Jean Desailly
Synopsis : Une femme est morte, défenestrée. L'affaire risque d'être classée sans qu'on sache s'il s'agit d'un suicide ou d'un accident. Mais un flic sur le retour, un solitaire pas loin de la retraite, soupçonne le brave homme de mari d'avoir poussé sa dame. Alors, à fleurets mouchetés, les deux se font face, dans une quête de la vérité qui passe par la quête de leurs identités respectives. Et si une étrange forme d'amitié, voire de complicité pouvait naitre entre le suspect et l’enquêteur?
Scénario : Marcel Julian, Michel Audiard, Robert Enrico.
Musique : Lino Leonardi.
Pays : France
Tags : Policier / Suspense, Drame, Face à face, Des enquêteurs.
Coupable ou innocent ? Chat ou souris ? Ange ou démon ? Le film que vous allez voir cherche à montrer la culpabilité sous l’apparente innocence. Une thématique chère aux années 70/80 dans le cinéma français. La femme d’un petit bourgeois est passée par la fenêtre. Suicide ou meurtre ? Le cluedo psychologique peut commencer entre Michel Serrault veule et narquois à souhait, et son flic préféré Philippe Noiret qui roule sa bosse et ses aphorismes une dernière fois, avant de raccrocher pour une sinistre retraite de fonctionnaire. Le film est intitulé Pile ou face, deux faces d’une même pièce filmée par Robert Enrico en 1980.
Moins connu que celui de Ventura et Serrault dans Garde à vue de Claude Miller l’affrontement de Philippe Noiret et Michel Serrault dans Pile ou face mérite autant de respect. D’abord parce qu’il lui est antérieur d’un an, ensuite parce que c’est déjà Michel Audiard qui signe les dialogues et ça s’entend. Ensuite parce que dans une veine simenonienne c’est un drame qui respire l’odeur d’une ville : avant Cherbourg dans Garde à vue, l’action de Pile ou face se déroule à Bordeaux. Enfin il s’agit aussi d’une confrontation entre un flic et un petit bourgeois et qu’à chaque fois Michel Serrault, incarne avec génie cet homme ordinaire dont on ne sait s’il est une victime ou un salaud. Cette fois le ton est plus sardonique et à plusieurs reprises on est pas loin de l’humour noir. Le film est tiré d’un livre intitulé Suivez le veuf de Alfred Harris publié dans la collection noire de Gallimard. Georges Cravenne célèbre attaché de presse puis inventeur des Césars en acheta les droits et se lança dans la production avec ce sujet. L’œuvre est empreinte de cette misanthropie amusée qui caractérise Audiard, un des seuls auteurs à transformer une réplique en aphorisme. Témoin ce propos de Noiret, passé à la postérité : « La justice docteur, c’est comme la sainte Vierge, si elle n’apparait pas de temps en temps, le doute s’installe ». Vous avez découvert avec surprise et sans doute intérêt, la présence de Dorothée dans le principal rôle féminin. La jeune femme avait été recrutée à la télévision après avoir été remarqué dans Un caprice d’Alfred de Musset qu’elle avait monté elle-même. Elle ne tournera que deux films L’amour en fuite de Truffaut et Pile ou face, accaparée par sa carrière de fée professionnelle et chanteuse pour enfants. Un mot enfin si nécessaire sur Robert Enrico, généralement qualifié de cinéaste populaire ou cinéaste des vedettes. Aujourd’hui on dit cinéaste tout court, sachant qu’il a par-dessus le marché écrit énormément de ses scripts. Il est l’homme des Aventuriers de Boulevard du rhum, du Vieux fusil ou du Secret. Que des stars, que des histoires. Une sorte d’Américain en quelque sorte.
Un film policier français assez étonnant. Le scénario de R. Enrico et M. Audiard ne s'attache pas réellement aux deux enquêtes mais plutôt aux deux personnages (celui de M. Serrault et de P. Noiret) d'ou l'importance des deux célèbres acteurs pour la crédibilité de ce ...
Lire la suiteFilm qui doit beaucoup au duo de l'affiche Philippe Noiret et Michel Serrault qui s'affrontent tout en se cherchant. Deux veufs ayant vécu avec des femmes de caractère. L'un qui cherche à finir sa carrière de flic honorablement en devenant commissaire avant la retraite prochaine, ...
Lire la suiteRevu il y a quelques jours. J'adore ce film. Je trouve fascinante cette confrontation entre un inspecteur suspicieux et un homme qui semble honnête, entre un Philippe Noiret au mieux de sa forme, saturé de cynisme et un Michel Serrault introverti, fatigué, acide et mystérieux, ...
Lire la suite