
Troisième long métrage du réalisateur argentin Benjamin Naishtat, Rojo s’inspire des cinéastes des années 70 comme Francis Ford Coppola ou Sidney Lumet qui traitaient de sujets sensibles dans le cadre de films de genre.
Rojo se présente comme un thriller policier centré sur un avocat respectable impliqué dans la disparition d’un inconnu. Lorsque l’affaire remonte à la surface quelques mois plus tard, elle ne révèle pas seulement le cas d’un notable qui se croit intouchable, mais plus généralement les silences et la complicité d’une partie de la société qui fait semblant de ne pas voir une réalité sale mais qui les arrange.
En fait, l’intrigue se situe juste avant le coup d’état qui allait précipiter l’Argentine dans la dictature, mais il n’y pas besoin de connaître l’histoire du pays pour se rendre compte de l’état extrêmement malsain d’une société qui légalise le meurtre. Dans le rôle d’un détective inspiré de Columbo, on reconnaîtra Alfredo Castro, un habitué de Pablo Larrain, mémorable dans Tony Manero.
Réalisé par
Avec
Tags
Alfredo Castro
Dans le Chili de Pinochet, le climat social favorise chez certains des comportements criminels.
Benjamin Naishtat
Même situation d'un citoyen dont la réputation suffit à assurer son impunité.
